mercredi 14 octobre 2015 par La Tribune Ivoirienne

Même si le rapport sur le test d'ADN tarde encore à livrer son verdict, les examens balistiques et d'autopsie renseignent déjà les familles et toutes les personnes qui attendent depuis 27 ans la vérité sur les circonstances de la mort de Noel Isidore Thomas Sankara et de ses douze compagnons. En effet, ce rapport balistique présenté hier à la famille de Thomas Sankara révèle que le corps présumé de l'ancien président du Burkina Faso mort le 15 octobre 1987 à 16 heures à la suite d'un coup d'Etat militaire a été criblé de balles. Plusieurs impacts de balles ont été relevés sur ce qui est considéré jusque-là comme ses restes, exhumés en mai dernier pour les besoins de l'enquête. Ce rapport pour le moins accablant met en cause Plusieurs militaires appartenant à l'ancien Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Des militaires dont neuf d'entre eux sont aussi impliqués dans le coup d'Etat éphémère de la mi-septembre dernier. Dans ce nouveau rebondissement dans l'affaire du capitaine Sankara, les avocats des familles des militaires mis en cause ont jusqu'à 15 jours pour demander une contre-expertise.

Mais Benewendé Stanilas Sankara, l'un des avocats de la famille du capitaine président donne déjà le ton. Pour lui, ''les assassinats du 15 octobre 1987 sont d'origine criminelle vue que les bourreaux n'ont laissé aucun chance au président Sankara et à ses douze compagnons. En attendant la confirmation par les résultats des tests ADN, plusieurs éléments portent à croire que les restes retrouvés dans les tombes sont ceux des personnes assassinées le 15 octobre 1987. Le vendredi 15 octobre 2015, la communauté Burkinabé les 28 ans de disparition de de Noel Isidore Thomas Sankara. Une date que tous attendent comme un jour de révélation sur la vérité de sa mort.

Ange TIEMOKO

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