L'heure de la mobilisation a sonné. C'est le moins qu'on puisse dire du côté du PDCI-RDA en France. Après les cérémonies organisées par CREA PDCI France et l'UFPDCI France, la délégation générale du PDCI-RDA France lance l'offensive de la mobilisation et de la sensibilisation à travers une grande conférence-débat qu'animera le 21 juin prochain, le Premier ministre Charles Konan Banny. La déléguée générale, Mme Léontine HOWA, donne les grandes lignes de cette rencontre.
Mme HOWA Léontine, vous êtes la déléguée générale du PDCI-RDA en France. Vous organisez le 21 juin prochain une conférence-débat qui sera animée par le Premier ministre Charles Konan Banny. Où en êtes-vous avec les préparatifs de cette rencontre ?
Je voudrais vous remercier. Effectivement, c'est une conférence-débat que nous organisons le 21 juin prochain au cours de laquelle le Premier ministre Charles Konan Banny aura à répondre à quelques questions des militants et sympathisants. Le mardi 24 juin 2008, il y aura la conférence de presse internationale qui se tiendra au Centre d'Accueil de la Presse Etrangère (CAPE). Elle sera suivie d'un point de presse. Les préparatifs vont bon train. La conférence se tiendra dans les salons Hoches dans le 9e arrondissement de Paris. Et nous sommes fin prêts pour la cérémonie. Nous avons contacté la presse nationale et internationale pour une couverture totale de la cérémonie
A quoi répond cette manifestation ?
Je voudrais vous dire qu'il y a un moment où la délégation avait mis un peu en veilleuse les activités parce qu'on nous donnait des dates d'élection qu'on reportait à chaque fois. Cette fois, on nous a donné la date du 30 novembre et nous pensons que c'est une date qui va être respectée puisque la communauté internationale y tient vraiment. Elle demande que cette date soit respectée. Le facilitateur des accords de Ouagadougou, le président Blaise Compaoré, a même exigé que cette date soit maintenue. Nous pensons donc que maintenant, il faut relancer nos activités. C'est donc un début de relance des activités de la délégation du PDCI-RDA en France avec cette grande conférence-débat. Et nous avons souhaité que cette conférence soit animée par le Premier ministre Charles Konan Banny qui est membre du Bureau politique du PDCI-RDA. Avec l'accord et la bénédiction de la direction du parti, il a accepté.
Qu'en est-il de la mobilisation ?
Nous avons entrepris la sensibilisation des militantes et militants. Ils sont tous mobilisés et ils vont descendre de tous les quatre coins de la France pour prendre part à cette conférence. Cela prouve que le PDCI n'est pas endormi au niveau de l'Europe en général et de la France en particulier. Le PDCI se réveille. Car, je ne vous dis pas, mais nous recevons des coups de fils des militants qu'on ne voyait pas depuis longtemps. Aujourd'hui, ils sont galvanisés et mobilisés à venir assister à cette conférence et participer désormais aux activités à venir. Nous allons meubler le temps jusqu'à la date du 30 novembre 2008.
Pouvons-nous avoir une idée des cérémonies qui meubleront ce temps jusqu'au 30 novembre?
Après cette conférence, je pense que le travail de terrain importe beaucoup. La politique de proximité, c'est-à-dire aller vers les militants qui se sont sentis un peu orphelins depuis un moment, sera notre bataille. Nous allons donc entamer des tournées de sensibilisation et de mobilisation pour se tenir prêts pour les batailles. C'est la première priorité de la délégation.
Revenons sur la cérémonie du 21 juin prochain. Quels seront les grands points de cette conférence ?
Nous avons d'abord le thème de la conférence qui est " Le PDCI-RDA, une chance pour la reconstruction de la Côte d'Ivoire ". Parce que vous savez que depuis 1999, l'année du coup d'Etat, un coup d'Etat qui n'a servi à rien d'ailleurs, nous avons constaté que le peuple ivoirien souffre. Donc nous allons parler des points sensibles de la souffrance du peuple ivoirien qui, hier, peut-être, avait voulu le changement. Mais qui, aujourd'hui demande encore un changement. Parce qu'ils ont vu qu'ils se sont trompés. Le coup d'Etat de 1999 n'a servi qu'à plonger la Côte d'Ivoire dans le néant. Aujourd'hui, tout Ivoirien se rend compte, même dans le camp du parti au pouvoir, qu'on les a mentis. Il y a des militants du parti au pouvoir qui sont déçus, ils nous appellent. Je ne peux pas vous dire le nombre de coups de fil que je reçois de ces personnes-là qui nous demandent de vite faire, de nous battre pour revenir au pouvoir car ils ont besoin de nous. C'est dire que dans le camp adverse, tout le monde n'est pas partisan de la gestion des choses par ce pouvoir en place.
Quels apports avez-vous des structures comme la JPDCI, l'UFPDCI pour la réussite de cette manifestation ?
Je tiens à vous dire que le PDCI est un parti bien structuré, bien organisé, et ça je vous le garantis. Même en Europe, de manière concrète, le parti est bien structuré dans son ensemble. C'est le parti le mieux organisé sur le terrain. L'UFPDCI et la JPDCI sont les fers de lance du PDCI. C'est-à-dire ce sont les structures qui sont les bras séculiers de la délégation. La délégation repose beaucoup sur eux pour le travail de terrain. Aujourd'hui, pour cette manifestation, nous avons mis en place un comité d'organisation, composé d'un président qui est entouré des membres de ces deux structures pour mener la sensibilisation et la mobilisation. Et je pense que dans la délégation elle-même, chaque membre à son niveau a fait le travail de mobilisation. Et je vous garantis que nous allons être confrontés à un monde fou. Une foule de militants qui viendront s'exprimer et écouter sagement le conférencier pour en tirer des leçons. C'est pour vous dire que les structures se sont bien impliquées dans l'organisation de cette conférence. Et les militants sont mobilisés en ce moment. Depuis que les annonces passent dans la presse, les deux structures ont pris leur bâton de pèlerin pour jouer leur partition dans la réussite de cette cérémonie. Si j'ai nommé madame Akoun à l'UFPDCI, c'est pour qu'elle travaille. Je ne doute du travail que la JPDCI aussi en la personne de Kacou Francis fait sur le terrain. J'ai décidé de les tester à cette conférence. Et effectivement, je suis en train de me rendre compte que je ne me suis pas trompée en les choisissant.
Un message à l'endroit des militants pour terminer.
Je voudrais lancer un appel à tous les militants de toutes les régions de la France. Nous avons des délégations régionales à Marseille, Lyon, Toulouse, Rouen, Bordeaux, Lille, etc. Je voudrais leur dire que l'heure a sonné. L'heure a sonné pour qu'on se lève ensemble comme un seul homme pour aller à la bataille. Et nous gagnerons cette bataille au premier tour. Le Président Aimé Henri Konan Bédié gagnera cette élection au premier tour.
Interview réalisée par
Jean Morel YOBOUET
Correspondant permanent en France