Il ne fait plus l'ombre d'un doute que la prochaine présidentielle se jouera dans un mouchoir de poche. Et, déterminante, sera la participation de certaines villes dans la désignation du chef de l'exécutif ivoirien. En tête de lice de ces villes, la capitale économique, Abidjan avec 30,11% du corps électoral. Loin derrière la mégapole ivoirienne, vient Bouaké. Le collège électoral, basé dans la Capitale de la Paix, est estimé à 3,59%, devançant de justesse celui de la Cité du Poro, 3,37%. Dans ce lot des villes qui désigneront le prochain locataire du palais présidentiel, Daloa n'est pas en reste. Avec un corps électoral évalué à 2,82, la Cité des Antilopes pourrait jouer les trouble-fêtes. Elle est suivie par Soubré qui enregistre 2,51% d'électeurs. Divo tiendra aussi un rôle non-négligeable dans la course au fauteuil présidentiel. Les électeurs recensés dans la Cité du Djiboua représentent 2,48% des faiseurs de roi. En risquant le même exercice d'analyse des statistiques du corps électoral, on se rend vite compte que la région des Lagunes constituera un enjeu important pour les candidats. A elle seule, cette région totalise 33,96 des électeurs. Suivent, par ordre d'importance du nombre d'électeurs, les régions des Savanes (6,55%), de la Vallée du Bandama (6,48%), du Bas-Sassandra (5,86%), du Haut-Sassandra (5,13%), etc. La troisième leçon qui se dégage de ces statistiques, c'est que finalement, aucune radiation n'a été prise en compte à Divo. La tension autour des radiations est restée vivaces jusqu'à la fin de cette opération. La même tension était perceptible à Abengourou. Sur les mille radiations prononcées par le tribunal de première instance de la cité royale, seules 125 ont été jugées valides. Mais, à l'inverse, c'est la région du Fromager qui enlève la palme des plus importantes radiations. Au total, ce sont 272 personnes qui ont été renvoyées, notamment à Gagnoa où 256 inscriptions sur la liste électorale ont été invalidées.
Marc Dossa