mercredi 15 mai 2013 par Nord-Sud

Elu président du Conseil régional du Kabadougou, Koné Souleymane fait de la réconciliation et du développement local ses priorités.

Elu à un suffrage écrasant de 90%, peut-on dire que les choses ont été faciles pour vous ?
Toutes les élections comportent des difficultés, parce qu'il s'agit d'une compétition. En toute compétition, il y a des imprévus et des intrigues qu'il faut pouvoir surmonter au bon moment. Il le faut pour ne pas se laisser emporter par le déséquilibre des choses. La campagne a été une compétition menée de haute lutte.

Quels sont les facteurs qui ont milité en votre faveur ?
Je pense que la mobilisation s'est faite autour de ma modeste personne. Le parti s'est mobilisé au niveau régional, départemental et à la base, avec toutes les structures locales. Bien sûr, l'équipe de campagne a été formidable par son engagement en allant vers les populations dans tous les hameaux. Au-dessus de tout, nous avons l'appui du secrétaire régional, le ministre Souleïmane Coty Diakité, du secrétaire départemental, du ministre Gaoussou Touré et de l'ensemble des populations, notamment féminines. Je voudrais remercier tous ceux qui, de près ou de loin ont contribué à la réalisation de notre objectif, la victoire. Je voudrais saluer la parfaite collaboration de la candidate du Rdr aux municipales à Odienné, Nassénéba Touré.

Quelles sont à présent vos priorités ?
Lorsque nous avons parcouru les cinq départements et les 171 villages de la région, les populations ont exprimé leurs besoins. Et nous y avons été attentifs. Ils sont nombreux et sectoriels. Plusieurs localités ont des problèmes d'accès à l'eau potable. Ensuite, il y a la route et bien sûr l'agriculture. Un phénomène commence à perdurer, il s'agit de la mévente des produits agricoles de rente dont l'anacarde et qui agit sur le niveau de paupérisation des populations, même si la vente du coton commence à s'améliorer. Tout cela a un impact immédiat sur l'économie de la région.

Que faire pour résoudre ces problèmes ?
Face à ces énormes besoins, nous devons chercher les moyens. Nous savons que l'Etat ne peut pas tout faire. C'est pourquoi, il est plus qu'urgent que nous nous donnions la main. D'où mon premier chantier: la recherche de l'union, la réconciliation des filles et des fils du Kabadougou et la cohésion sociale. Il faudrait que nous puissions taire nos égos, nos querelles. Tous devons pouvoir poser des actions qui permettent d'améliorer les conditions de vie dans notre région. C'est ce pressant appel que je voudrais lancer à mes parents.

Comment allez-vous vous y prendre pour réconcilier la région ?
Il faut d'abord de l'humilité. Ensuite, s'en armer pour aller vers les autres, en vue de briser les barrières, si elles existaient. Outre l'humilité, je me dois d'accepter les observations qui pourraient être formulées. Cela nous permettra d'aller ensemble vers une action commune et majoritaire et pous­sera la région vers le développement. Pour y parvenir, il ne faut pas lésiner sur les moyens. Vraiment, je tiens à la cohésion sociale qui est notre guide pour avancer.

Réalisé par Bayo Fatim à Daloa

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